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Leur société
Électricité : d’une hausse à l’autre
Le gouvernement a décidé d’augmenter le tarif régulé de l’électricité de 10 % au 1er août. Cette amputation du budget des familles laborieuses de 160 euros supplémentaires par an en moyenne est une étape de la disparition programmée du bien mal nommé « bouclier tarifaire ».
Selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, ces étapes sont calculées pour « ne pas inquiéter », c’est-à-dire pour saigner les ménages en espérant éviter une révolte. La petite musique gouvernementale ajoute même que cela pourrait être pire puisque la Commission de régulation de l’énergie parle d’une hausse de 74,5 %. Les ménages devraient donc s’estimer heureux de n’avoir subi que 4 % de hausse l’an dernier, puis 15 % en début d’année, et à présent encore 10 %. Ce qui, cumulé, fait déjà une augmentation de 31,5 % du prix de l’électricité, amenant la facture à plus de 1800 euros par an en moyenne, soit l’équivalent d’un mois de salaire pour beaucoup de travailleurs.
Pourtant, les prix de gros de l’électricité oscillent actuellement entre 70 et 150 euros le mégawatt/heure, au lieu de 500 euros il y a un an. Mais, les capitalistes, quel que soit leur secteur d’activité, répercutent aux consommateurs les hausses bien plus vite que les baisses.
Pour les millions de ménages, la hausse de l’électricité signifie moins se chauffer l’hiver, risquer les coupures pour impayé et se retrouver en permanence à devoir « choisir » de quoi priver ses proches. Laisser l’économie aux mains des capitalistes n’apporte que la ruine aux familles ouvrières.