Cachons ce qui ferait mauvais genre19/07/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/07/2868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Cachons ce qui ferait mauvais genre

Le jour où le président ukrainien Zelensky était reçu au sommet de l’OTAN en Lituanie, un pays voisin, la Pologne, célébrait de façon grandiose le 80e anniversaire d’un événement d’ampleur concernant l’Ukraine, que médias et dirigeants occidentaux ont préféré passer sous silence.

Pourtant, mais cela fait partie du prix à payer pour le soutien de la Pologne à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, Zelensky avait rejoint son homologue polonais Duda dans la cathédrale de Loutsk pour commémorer ce que l’on appelle les massacres de Volhynie.

En effet, chaque année le 11 juillet, Varsovie commémore les massacres perpétrés de 1943 à 1945 par les nationalistes ukrainiens, supplétifs de l’armée allemande, qui ont fait une centaine de milliers de victimes polonaises dans l’ouest de l’Ukraine, où se côtoyaient une demi-douzaine de nationalités. Bien qu’on en parle encore moins, les mêmes y avaient aussi assassiné deux fois plus de Juifs et des dizaines de milliers de Russes et de communistes.

Or, les gouvernants pro-occidentaux installés à Kiev depuis 2014 encensent ces partisans de la pureté ethnique du pays et ont même sacré héros national leur chef et idéologue Stepan Bandera, qui se disait nazi dès 1939.

Un quotidien polonais, Rzeczpospolita, a comparé les massacres de Volhynie à un « Boutcha géant », en référence à la tuerie de civils qu’y perpétra l’armée russe en 2022, ce que l’Occident qualifie de crime contre l’humanité. Mais les États et médias occidentaux se gardent de pointer les sanglants faits d’armes des tueurs de Bandera. Et pour cause : ce nationaliste génocidaire est le héros d’un régime forcément respectable puisque armé et soutenu de multiple façons par les États-Unis et leurs alliés, dont la France, dans leur guerre par procuration contre la Russie.

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