Beaucoup de travailleurs se posent des questions sur leur avenir et l’inquiétude domine, d’autant plus que c’est le deuxième plan de licenciements en trois ans. En effet, 800 emplois avaient été supprimés fin 2020 dans les usines françaises du groupe. Une nouvelle fois, pour faire accepter cette attaque, la direction dit que les départs seront volontaires. Mais ce sont bel et bien des licenciements qui concernent tous les travailleurs. 170 postes ne seront pas remplacés, alors même que près de 150 intérimaires ne demandent qu’à être embauchés. Tous ceux qui resteront savent, par expérience, que cela entraînera une dégradation des conditions de travail. Une ouvrière a pris la parole pour en témoigner et le dénoncer.

La direction justifie ces licenciements par une baisse des commandes due à la transition énergétique et au passage aux voitures électriques. Pourtant, au cours de l’année, dans certains secteurs, elle a régulièrement eu recours aux heures supplémentaires et au travail du samedi.

Les travailleurs ont de quoi être écœurés par le cynisme de patrons pour qui la transition énergétique n’est qu’un prétexte de plus pour licencier, tout en empochant de l’argent public. Ils se moquent du sort de la planète comme ils se moquent du sort des travailleurs et n’hésitent pas à présenter leur attaque comme une aubaine permettant à ceux qui veulent partir de le faire. C’est cynique car aujourd’hui, si ceux qui sont proches de la retraite ont hâte de partir, c’est parce qu’ils sont usés par des conditions de travail sans cesse dégradées. Les travailleurs n’ont aucune raison d’accepter de voir les emplois et les salaires attaqués.

À Châlette et dans toutes les usines du groupe, pour maintenir tous les emplois il faut imposer que le travail soit réparti entre tous, sans perte de salaire. Le groupe Hutchinson fait des profits record et verse, tous les ans, 140 millions de dividendes à Total, qui est passé de 10 à 20 milliards de profits. Tous ces milliards sont le fruit du travail et de la sueur des travailleurs, ils doivent servir à maintenir tous les emplois. C’est donc aux actionnaires, et à eux seuls, de payer.