Le groupe a touché en cinq ans 7,2 millions d’euros d’aides directes et indirectes de la région Bourgogne Franche-Comté, pour ses deux entreprises du Pays de Montbéliard, filière Échappement, en voie de conversion à l’hydrogène.

Ces deux entreprises sont Bavans ( 818 salariés) et Allenjoie (Tchechnoland2), l’ « usine du futur » où ont été transférés les 318 salariés CDI de Beaulieu Mandeure. À quoi servent les aides reçues ? Manifestement pas à maintenir l’emploi. Faurecia a fermé l’usine de Diors, dans l’Indre, ce qui a supprimé trente-cinq emplois ; des machines ont été transférées à Allenjoie. Là, une petite production de cinquante réservoirs hydrogène par semaine a commencé pour Stellantis et Renault, et en même temps 70 CDI parmi ceux venant de Beaulieu ont déjà disparu ; les intérimaires sont moitié moins nombreux (110 au lieu de 200). À Bavans, où l’embauche est fermée, une dizaine de travailleurs sont poussés chaque mois à la démission.

Pour un groupe puissant comme Faurecia et tous ceux de l’automobile, la transition énergétique se traduit par une formidable manne d’argent public, faite pour sauver leurs profits immédiats, tout en licenciant à tour de bras. Pour se protéger du chômage alors que ceux qui restent travaillent dans des conditions de plus en plus dures à moins nombreux, les travailleurs devront se mobiliser : les emplois et les salaires d’abord !