Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce genre de déclaration. On se souvient de la petite phrase du même genre, adressée à un chômeur de 25 ans qui l’avait interpellé, affirmant qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver du travail.

Cette arrogance a bien évidemment de quoi révolter. Elle a tout d’une provocation pour des millions de femmes et d’hommes au chômage qui enchaînent de petits boulots, des CDD, des missions d’intérim, et ne trouvent jamais un travail dont le salaire permette de vivre correctement. Ces centaines de milliers d’emplois sont en effet, quand ils existent, majoritairement rémunérés au smic, voire moins.

Ces petites phrases font partie de toute la campagne orchestrée par le gouvernement contre les chômeurs. Elle lui permet de justifier les attaques contre les allocations de chômage et le RSA, et de tenter de les faire approuver par ceux des travailleurs qui ont encore un emploi. Les patrons que le gouvernement sert avec tant de zèle voudraient des travailleurs flexibles prêts à accepter n’importe quel travail à n’importe quel salaire. Pour cela, Macron veut les diviser, mais ne récolte probablement en retour qu’un peu plus de mépris.