Travailleurs sans papiers : les patrons sans vergogne des JO 202421/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2864.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Travailleurs sans papiers : les patrons sans vergogne des JO 2024

Dix travailleurs du chantier des JO de Paris 2024 ont porté plainte contre leurs patrons devant le tribunal de prudhommes de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.

En effet, quatre géants du BTP, Vinci, Eiffage, Spie Batignolles, GCC, et leurs sous-traitants ont fait travailler en toute connaissance de cause ces ouvriers alors sans papiers. Ceux-ci n’avaient donc ni contrat, ni feuille de paye, ni congés payés, ni paiement des heures supplémentaires et, faut-il le dire, ni assurance, ni cotisations de retraite enregistrées, ni droit aux arrêts maladie. Les dix travailleurs devaient même payer de leur poche les équipements individuels de sécurité !

Ce n’est pas la première fois que ce chantier pharaonique, un énorme pompage de fonds publics par quelques groupes privés, est sous le feu des projecteurs. Des enquêtes sont déjà en cours pour travail dissimulé après des visites de l’Inspection du travail et, surtout, suite aux accidents qui ont coûté la vie à cinq travailleurs sur le chantier des JO ou sur celui connexe du grand Paris. Tout doit être livré à l’heure pour que la grande fête du fric 2024 soit profitable et tous les moyens sont bons pour exploiter les travailleurs.

Comme le dit un des dix ouvriers, « le chantier Paris 2024 ne vaut pas mieux que celui du Qatar pour le mondial de football 2022 ». C’est en effet la même logique, le même mépris des droits et de la vie des travailleurs et, finalement, les mêmes grandes entreprises et les mêmes familles d’actionnaires qui empochent.

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