Macron : opposer les pauvres et ceux qui le sont moins16/05/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/05/2859.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Macron : opposer les pauvres et ceux qui le sont moins

Macron a décidé de faire des œillades à ceux qu’il appelle « les classes moyennes », « ceux qui seraient trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre » comme il dit. Visiblement, les appeler simplement « travailleurs » lui écorcherait la bouche.

Interviewé à TF1 lundi 15 mai, Macron a annoncé deux milliards d’euros de réduction d’impôts pour ces « classes moyennes ». Quand, combien, qui, comment ? Le mystère demeure. En même temps, le gouvernement annonce qu’il cherche à faire des économies sur son budget. Car pour continuer de subventionner le grand patronat, tout en essayant d’éviter de trop accroître la dette publique, il restreint les dépenses publiques qui sont utiles à la population. Il faudrait être bien naïf pour penser qu’il va faire le moindre cadeau aux travailleurs, quels qu’ils soient, même s’il les baptise autrement, alors même qu’il vient de s’attaquer à tous, des ouvriers aux cadres, avec sa réforme des retraites.

Cette propagande sur les « classes moyennes » vise à préparer le terrain pour les prochaines attaques contre les plus pauvres, notamment les chômeurs et ceux qui vivent du RSA. Les présenter comme des privilégiés vivant sans rien faire permet de monter une autre partie de la population contre eux. Détourner le mécontentement de salariés dont le pouvoir d’achat est rongé par l’inflation vise à faire oublier que le gouvernement ne veut surtout pas contraindre le grand patronat à prendre sur ses profits pour augmenter les salaires.

Macron se multiplie maintenant dans tous les médias en répétant que tout va mieux : pour lui, le chômage baisse, les emplois se créent, les impôts vont diminuer, les services publics s’améliorent, etc. Au même moment, les Restos du cœur et le Secours populaire ont de plus en plus de demandes. Désormais, disent les bénévoles, ce sont des salariés qui se présentent, faute de pouvoir finir le mois. Et cela suffit à dégonfler des heures de discours présidentiel.

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