La nacelle dans laquelle ceux-ci travaillaient avait fait une chute du 18e étage alors que, embauchés depuis une semaine, ils n’avaient reçu aucune formation pour le travail en hauteur.

Le procès a mis en lumière l’imbrication d’une myriade de sociétés dans lesquelles n’existe aucune règle de sécurité. Il a permis de relever les nombreuses défaillances sur ce chantier par souci d’économies, telles qu’un défaut d’ancrage de la nacelle, des écrous de qualité inférieure à celle prévue, des chevilles mal enfoncées, etc. Les droits des travailleurs ne sont pas respectés, et encore moins quand il s’agit de travailleurs sans papiers qui craignent de perdre leur emploi.

Pour une fois, les responsables des accidents de chantiers, qui ont pour leur défense l’habitude de se renvoyer la balle d’une entreprise sous-traitante à une autre, ont été condamnés. Le gérant de la société SIR pour laquelle travaillaient les deux ouvriers, et qui a fui en Égypte juste après l’accident, a été condamné à un an de prison ferme, et quatre autres responsables à des peines allant jusqu’à trois ans de prison, dont six mois ferme.

Mais, pour un accident de chantier pour lequel la responsabilité de dirigeants d’entreprises a été reconnue, combien d’autres ont lieu sans qu’ils soient même inquiétés ?