Michelin – Saint-Doulchard : coup de colère29/03/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/03/P12-2_Lors_dune_precedente_mobilisation_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin – Saint-Doulchard : coup de colère

Vendredi 17 mars, à 7 heures du matin, un mail de la banque Natixis informait les travailleurs de l’usine Michelin de Saint-Doulchard, près de Bourges, qui compte environ 600 travailleurs, que la prime d’intéressement était cette année d’environ 800 euros, alors qu’elle était de 2 000 euros l’an dernier.

Illustration - coup de colère

La goutte d’eau a fait déborder le vase. À 9 heures, un groupe de travailleurs est parti d’un atelier et a fait le tour de toute l’usine. Et c’est à 90, devant les bureaux de la direction, qu’ils ont tenu leur première assemblée et voté la revendication : 1 200 euros net pour tout le monde, pour compenser le manque à gagner. Et cela, tout de suite. Des réflexions ont fusé : « Michelin fait des milliards de bénéfices sur notre dos. On n’est pas responsables de leurs problèmes de production. L’inflation est à 15 %. On veut le pognon sur la paye de mars. »

La grève a été maintenue jusqu’à 13 heures pour faire la jonction avec l’équipe d’après-midi, qui a immédiatement débrayé. Au total, avec l’équipe de nuit et celle du week-end, plus de 250 travailleurs ont débrayé.

Pour essayer de calmer la colère, la direction a proposé de « trouver des solutions » et de payer en partie les heures de grève.

Mardi 21 mars, alors que les travailleurs étaient toujours aussi nombreux à ne pas vouloir lâcher le morceau, elle a finalement cédé des primes : 775 euros brut versés en avril et une promesse de trois fois 200 euros brut mensuels si les objectifs de production sont atteints en mars, avril et mai. En utilisant leur force, les travailleurs ont ainsi empêché en partie le mauvais coup de la direction.

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