- Accueil
- Lutte ouvrière n°2852
- Loi contre les immigrés : à la poubelle !
Leur société
Loi contre les immigrés : à la poubelle !
Samedi 25 mars, de nouvelles manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes pour dénoncer le projet de loi révoltant Asile et immigration préparé par le ministre de l’Intérieur Darmanin.
Ce projet s’ajoute en effet aux… vingt lois votées en quarante ans, qui ont déjà rendu plus difficile encore la vie des travailleurs immigrés. Il vise à accélérer les procédures d’extradition des sans-papiers et à diminuer leurs possibilités de les contester. Il durcit aussi les conditions pour obtenir un visa. « Nous allons instaurer un examen de français obligatoire pour tous les titres de séjour long », a ainsi déclaré Darmanin, sans bien sûr prévoir de moyens d’enseignement pour le préparer.
Le gouvernement veut également rendre le regroupement familial encore plus difficile en imposant des conditions de revenus et un niveau minimal de langue française. Enfin, il va quasiment supprimer l’aide médicale d’État pour les étrangers en situation irrégulière, en la limitant aux maladies les plus graves.
Dans le même temps, à la demande du Medef, le gouvernement veut créer un titre de séjour « métiers en tension » dans les secteurs comme le nettoyage, la restauration, l’hôtellerie, etc., où le patronat a du mal à recruter tellement les salaires sont bas et les conditions de travail déplorables. Cela lui permettrait de disposer d’une main-d’œuvre encore plus corvéable, d’autant que ces titres de séjour seraient renouvelables tous les ans.
Le gouvernement vient de reporter l’examen de ce projet de loi à l’Assemblée nationale faute de majorité pour le voter et parce qu’en dehors des projets de loi de finances, il ne peut utiliser le 49.3 qu’une seule fois par session parlementaire. Mais il cherche des combines pour le faire passer vite.
Si Macron tient tant à cette nouvelle attaque, c’est parce que, dans cette période de mobilisation contre la réforme des retraites, d’explosion des prix et de gel des salaires, il espère diviser les travailleurs, et faire diversion pour que leur colère ne se tourne pas vers les véritables responsables de cette situation, les capitalistes.