Voyant cela, les travailleurs de la Boucherie ont rentré leurs palettes et ont quitté le magasin. Résultat, il n’y a eu ce jour-là aucun poisson vendu, ni de produits de boucherie, et les fruits et les légumes n’ont pas été mis sur les présentoirs.

La colère qui s’est manifestée avait toutes les raisons de s’exprimer car, aux produits frais comme dans tout le magasin, le sous-effectif est chronique depuis des mois, voire des années. Les absents ne sont plus remplacés, de même que ceux qui partent en retraite et il est très fréquent que chacun se retrouve seul dans son rayon durant plusieurs heures. Les conditions de travail sont devenues proprement insupportables, avec un matériel souvent vétuste voire inexistant et une pression incessante de la hiérarchie.

C’est donc une saine colère qui s’est exprimée et elle risque bien de revenir car la direction continue sa politique de réduction des coûts et donc des effectifs. Autant dire que cette grève est de bon augure et constitue un précédent, pour toutes les luttes à venir.