- Accueil
- Lutte ouvrière n°2852
- Argentine : deux militants ouvriers menacés de prison
Dans le monde
Argentine : deux militants ouvriers menacés de prison
Pour avoir défendu le droit à une retraite digne, deux militants ouvriers argentins risquent la prison. Entre le 30 mars et le 16 avril, un ultime recours judiciaire pourrait mettre fin aux poursuites.
En 2017, le gouvernement de droite de Mauricio Macri s’attaquait au montant des pensions de retraite, déjà très faibles. Le 18 décembre, des centaines de milliers de manifestants s’étaient retrouvés devant le siège du Parlement et, lors d’affrontements avec la police, un policier avait été blessé.
Les autorités avaient alors cherché des coupables et accusé deux militants, Cesar Arakaki, du Partido obrero (Parti ouvrier) et Daniel Ruiz du PSTU, deux organisations qui se réclament du trotskysme.
Quatre ans plus tard, en novembre 2021, les vidéos de la manifestation projetées lors d’une audience judiciaire ont surtout démontré l’innocence des deux militants incriminés, trop loin pour avoir pu blesser le policier. Ils ont pourtant été condamnés, l’un à trois ans et demi de prison et l’autre à trois ans.
Derrière cet arbitraire judiciaire, il y a la volonté politique des deux principaux partis de gouvernement, la droite de Macri et le parti péroniste actuellement aux affaires, de criminaliser toute protestation populaire qui échapperait à leur contrôle.
Plusieurs organisations argentines, dont les Mères de la place de Mai, ainsi que des personnalités, ont déjà exigé que les poursuites soient abandonnées. Les défenseurs des deux militants demandent que des protestations soient adressées à la Chambre fédérale de cassation pénale. Lutte ouvrière s’associe à cet appel.
Pour protester par écrit : Camara federal de casacion penal - Comodoro Py 2002, 1° piso - Ciudad autonomia de Buenos Aires-Argentina
Et par mail : cfcasacionpenal.secgeneral@pjn.gov.ar (avec une copie adressée à : absoluciondearakakiyruiz@gmail.com qui soutient cette protestation)