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- Lutte ouvrière n°2851
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Région Rhône-Alpes
Avec 25 à 30 000 manifestants à Lyon, 15 000 à Saint-Étienne, des chiffres proches du 7 mars, la mobilisation n’a pas faibli et le passage en force de Macron a renforcé la colère.
Depuis l’annonce du 49.3, le 17 mars, plusieurs manifestations spontanées se sont déroulées, à Lyon, Saint-Étienne, Grenoble, avec par exemple 5 000 personnes selon la police le 21 mars. Celle-ci a allègrement arrêté, placé des participants en garde à vue et le procureur en a fait juger en comparution immédiate. Certains ont ainsi écopé de six mois de prison avec sursis pour un simple jet de projectile.
La journée du 23 mars, la neuvième depuis le début, a été préparée par des minorités de travailleurs en grève reconductible, à la Sncf, chez les gaziers ou les électriciens, dans l’éducation, ainsi que par les unions locales de la Cgt, qui ont organisé tous les jours des rassemblements, des actions de blocage symboliques. De nouveaux travailleurs se sont mis en grève le 23, dans les entreprises du public comme du privé. Chez Baxter (usine pharmaceutique), toute l’équipe de nuit s’est mise en grève.
Chez Renault Trucks, le nombre de grévistes n’a pas varié, mais il comprend plus d’ouvriers que d’employés des bureaux. Une des lignes de montage des moteurs a été arrêtée par une rupture d’approvisionnement. Les blocs moteurs, produits en Inde et livrés par conteneurs à flux tendu, sont bloqués dans le port de Fos-sur-Mer grâce à la grève des dockers ! Pour se faire livrer en urgence 60 blocs, soit moins d’une demi-journée de production, la direction voulait affréter un avion, pour quelque 200 000 euros, mais a renoncé pour cause de jour férié en Inde.
Les travailleurs ont de l’or dans les mains et ils peuvent se faire respecter en arrêtant la machine à profits !