Cette annonce a provoqué un vent d’indignation dans tous les milieux et les associations qui se battent aux États-Unis contre les dégâts environnementaux des compagnies pétrolières et contre les catastrophes climatiques provoquées par la grande industrie. Et pour cause ! Car c’est le même ­Biden et l’appareil du Parti démocrate qui, pour assurer son élection, avaient fait campagne en soulignant l’irresponsabilité de Trump qui mettait en danger l’avenir de la planète en voulant autoriser les forages pétroliers en Alaska.

Maintenant élu, Biden apparaît pour ce qu’il est : le commis, fondé de pouvoir des grandes compagnies pétrolières, comme de tous les grands trusts. La compagnie ConocoPhilips, à laquelle il vient d’offrir ce cadeau désastreux pour la planète, est un des premiers responsables des dégâts environnementaux dans le monde. Premier groupe privé pétrolier américain parmi ceux qui ne pratiquent pas le raffinage et se contentent de l’extraction, il a réalisé 18,7 milliards de dollars de bénéfices nets l’an dernier, et il est de tous les mauvais coups liés au pétrole. Il participe à l’extraction du gaz de schiste aux États-Unis et est associé au trust français Total en Afrique pour détruire une partie de l’environnement en installant de nouveaux puits de pétrole, etc.

Le revirement de ­Biden, faisant aujourd’hui le contraire de ce à quoi il s’était engagé, est le comportement normal et habituel de tous les gouvernants. Macron, un autre prétendu défenseur de la planète face aux dangers du dérèglement climatique, vient de faire sa tournée en Afrique, et tout particulièrement en Ouganda, en tant que représentant de commerce de Total, pour l’appuyer dans ses affaires, incluant l’expropriation de milliers de paysans.

La soumission de ­Biden, de Macron et de tous les autres aux folies irresponsables des grands trusts précipite l’humanité entière vers la catastrophe.