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Dans les entreprises
Nestlé-Buitoni : non à la fermeture
Nestlé vient d’annoncer la suspension temporaire du fonctionnement de l’usine Buitoni de Caudry, dans le Nord, où a eu lieu le scandale des pizzas contaminées qui ont coûté la vie à deux enfants.
Mais cette suspension sonne, aux oreilles des salariés et des habitants de la ville, comme l’annonce d’une fermeture.
L’usine, modernisée et rouverte partiellement en décembre 2022, est déjà fermée. Les 200 salariés sont pour l’instant payés en attendant la décision définitive qui doit être prise en fin de mois.
Nestlé, trust richissime, justifie sa décision par la baisse des ventes de pizzas surgelées et en particulier des pizzas Buitoni. Dès maintenant la colère des salariés s’exprime. Ils se réunissent devant leur usine et ont manifesté lundi 13 mars. Ils ne sont pas dupes et dénoncent l’appât du gain de Nestlé qui est, en fait, la vraie raison de cette fermeture programmée.
Le ministre de l’Industrie a déclaré qu’il n’y a pas de raison que les salariés soient les victimes collatérales d’un scandale sanitaire qui s’est produit il y a un an. Il a même donné quinze jours à la direction pour revenir avec des solutions concrètes. Mais en réalité une telle affaire a déjà eu lieu plus d’une fois. Nestlé, sans aucun scandale sanitaire, et alors que les ventes n’étaient même pas en baisse, a fermé une autre usine de la région, à Itancourt. Chaque fois, les ministres imposent quelques rendez-vous aux représentants du groupe et au final ils entérinent leurs décisions.
Les travailleurs doivent compter avant tout sur leurs forces, sur celles de leurs proches et des salariés des autres usines pour imposer le maintien des emplois.