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États-Unis : le fléau du travail des enfants
Une enquête du New York Times, publiée le 25 février, révèle l’ampleur de l’exploitation d’adolescents migrants arrivés seuls aux États-Unis.
Âgés de 12 à 16 ans, ils viennent principalement du Guatemala, du Honduras ou du Venezuela. Ayant fui la misère, rêvant d’une vie meilleure et de pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles, ils se retrouvent couvreurs en Floride, désosseurs dans les abattoirs du Delaware ou scieurs de planches au Dakota du Sud. Certains travaillent à la chaîne, de nuit, dans des usines agroalimentaires du Michigan, ou livrent des repas à New York, quand d’autres encore travaillent pour des sous-traitants automobiles dans l’Alabama.
Lors des deux dernières années, plus de 250 000 jeunes sont entrés seuls aux États-Unis. D’après les estimations des journalistes du New York Times, au moins les deux tiers d’entre eux sont ainsi exploités dans tous les secteurs de l’économie, notamment par des grands groupes capitalistes comme General Motors, Ford, Pepsi ou encore Walmart.
Face à l’ampleur du scandale, le président Joe Biden s’est senti obligé de réagir en promettant un renforcement des contrôles ainsi que des sanctions. C’est pourtant ce même Biden qui, ne voulant pas financer les places d’hébergement en foyers gérés par le ministère des Affaires sociales qui seraient nécessaires, a exigé que les jeunes en soient mis dehors plus rapidement. Ce faisant, non seulement il les prive de scolarité mais il les livre à la rapacité patronale. Les capitalistes américains, qui ne sont pas prêts à se passer de cette main-d’œuvre bon marché, exigent d’ores et déjà un assouplissement de la législation sur le travail des mineurs.
Le travail des enfants est un vieux fléau du capitalisme, avec la misère qui l’accompagne. Une raison de plus pour s’en débarrasser.