Les 37,60 euros annoncés représentaient la moitié d’un abonnement mensuel l’an dernier… Car la dégradation du service n’a pas empêché le tarif de passer de 75 à 83 euros en janvier ! Les usagers des lignes RER B et D, sur certains axes les plus touchés par des problèmes de ponctualité, auront droit à un remboursement supplémentaire, qui pourrait faire monter la somme à 75 euros. Le tout à condition de se connecter à une plateforme Internet dédiée, d’attendre le 14 mars, début de cette « campagne qualité de service », et de pouvoir justifier d’un domicile ou d’un lieu de travail concernés par ces axes problématiques.

Pour beaucoup de travailleurs de la région parisienne, les conditions de transport sont un élément de l’aggravation des conditions de vie. Certains partent systématiquement une demi-heure, voire une heure plus tôt de chez eux pour ne pas risquer d’accumuler les retards au travail à cause des annulations de train. Et ce n’est pas cette compensation misérable qui va faire cesser les problèmes de retards et de transports bondés.

Face à la dégradation des transports, chacun se renvoie la balle : la RATP explique qu’elle fait ce qu’elle peut pour recruter, alors que sa politique est responsable du manque d’attractivité des postes. Quant à Pécresse, elle se dit du côté des usagers et accuse l’État de ne pas mettre suffisamment la main à la poche.

Au final, quel que soit le responsable, ce sont les usagers qui subissent la dégradation du service et, en prime, l’augmentation des prix. Le « geste » de Pécresse est loin de compenser tout cela !