Effectivement, cette réforme servirait à plus d’un titre les intérêts du grand patronat. Non seulement politiquement en voulant écraser un peu plus le monde du travail, en baissant ses revenus mais aussi en offrant une nouvelle manne aux requins de la finance.

Depuis 1993, toutes les réformes des retraites ont conduit à une baisse des pensions. C’est pourquoi de plus en plus de salariés, parmi ceux qui le pouvaient, ont tenté de se constituer une épargne pour la retraite. Les systèmes par capitalisation se sont développés et représentent déjà 290 milliards d’euros de placements. Cela fait une belle somme que les banques et les compagnies d’assurances utilisent à leur profit. Si la réforme de Macron passe, elle poussera encore plus de salariés à compléter leur pension par une retraite par capitalisation. Patrick Pouyanné comme l’ensemble des capitalistes lorgnent sur ce futur magot.

Avec la financiarisation de l’économie, les gouvernements successifs ont mis à la disposition de la spéculation des pans entiers de celle-ci. Et si le gouvernement insiste pour passer cette réforme c’est, aussi, pour offrir aux spéculateurs la perspective de conquérir un marché de plus de 28 millions de cotisants.