Même si le nombre de grévistes et de manifestants a un peu faibli le 7 février par rapport à la précédente journée de mobilisation, la colère des travailleurs et leur opposition au projet de réforme des retraites se sont largement fait entendre.

Dans de nombreuses entreprises ainsi que dans les services publics, les grévistes ont peut-être été moins nombreux que la semaine précédente, mais beaucoup de travailleurs de petites entreprises ont rejoint la grève, à commencer par ceux qui ont des métiers pénibles et qui, se sentant déjà usés bien avant 60 ans, refusent de se voir imposer quatre ans de galère supplémentaires. Et, parmi eux, il y avait aussi des petits patrons, ainsi que des paysans, comme à Rodez, par « solidarité avec le reste de la société ». Certains grévistes du 31 janvier, qui n’avaient pas débrayé le mardi 7 février, annonçaient qu’ils seraient présents à la mobilisation du samedi 11.

Dans tout le pays, les manifestations ont également regroupé beaucoup de monde. Dans les grandes villes, mais aussi dans des agglomérations plus petites, les manifestants ont battu le pavé par milliers, voire par dizaines de milliers, contents de se retrouver tous ensemble et avec la même détermination de continuer à mener le combat contre cette injustice qui frappe tous les travailleurs. De nombreux jeunes aussi ont rejoint les cortèges.

Alors, le gouvernement n’en a pas fini avec cette colère et cette mobilisation qui montre la force des travailleurs.