À partir de 1987, les retraites n’ont plus été indexées sur les salaires, mais sur les prix. Or l’indice Insee censé mesurer leur augmentation la sous-estime. Avant 1993, on pouvait prendre sa retraite à 60 ans et avoir une pension à taux plein avec 37,5 annuités de cotisation. Les réformes Balladur (1993), Fillon (2003) et Hollande-Touraine (2014) ont progressivement relevé la durée de cotisation requise à 43 annuités à l’horizon 2035. En 2010, Sarkozy et Woerth avaient relevé l’âge légal de 60 à 62 ans, une réforme sur laquelle la gauche une fois de retour au pouvoir s’est gardée de revenir. Les retraites complémentaires ont également été réduites par des mesures « techniques », comme la baisse du « rendement du point » et la mise en place d’un « coefficient de solidarité ».

L’accumulation de ces mesures a réduit le niveau de vie des retraités d’un quart depuis 1987. Selon France Stratégie, rien qu’entre 2010 et 2019, les pensionnés ont perdu en moyenne l’équivalent de 200 euros de pouvoir d’achat par mois.