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Leur société
Hébergement : pas d’urgence pour le gouvernement
Le gouvernement est revenu sur son projet, annoncé fin septembre, de supprimer 14 000 places d’hébergement d’urgence destinées aux personnes sans domicile.
Vu l’aggravation de la pauvreté et le manque de logements sociaux auxquels une partie d’entre elles pourraient accéder, l’annonce de cette mesure ressemblait à une provocation, ressentie comme telle par les maires et les associations d’aide aux sans-abri.
Même après ce retour en arrière, le nombre de places dans ce type de logement restera de toute façon inférieur aux 200 000 qui existaient pendant la pandémie de Covid, puisque le gouvernement n’en financera plus que 197 000 ou 198 000 en 2023.
Certes, ce type d’hébergement n’est qu’un pis-aller et ne peut remplacer un véritable logement social. Mais là aussi, alors que l’objectif du gouvernement était de construire 250 000 logements HLM en 2022-2023, ce nombre sera loin d’être atteint avec le rythme actuel de constructions nouvelles, d’environ 90 000 cette année.
Le 115, le numéro d’appel pour avoir une place dans un hébergement d’urgence, est saturé en permanence, alors que beaucoup de personnes, découragées, ne se donnent même plus la peine de téléphoner. Dans la nuit du 22 au 23 août, une association a recensé 3 133 personnes dans des familles n’ayant pas pu être hébergées, dont 1 658 enfants. Qu’en sera-t-il en plein hiver ?
Le recul du gouvernement est ainsi l’aveu que toute sa politique vis-à-vis de la population pauvre est un faux-semblant.