La direction avait alors décidé d’octroyer une prime de 600 euros pour les agents de catégorie C, ceux qui ont les plus bas salaires et sont les plus nombreux, pour faire baisser la température. La mesure a été jugée insuffisante et discriminatoire. L’idée de se mettre en grève totale dès le lundi 3 octobre a alors été décidée. C’est ce qui s’est fait. Une première équipe a décidé de bloquer le centre de tri des déchets dès 5 h 30 et de revendiquer 300 euros d’augmentation de salaire pour tous : titulaires, vacataires et contrats de droit privé présents au Service des eaux. Massivement suivie, la grève s’est organisée autour de deux équipes se relayant 24 heures sur 24 pour empêcher toute benne à ordures de sortir.

Au bout de ces deux jours de blocage total, avec le renforcement de la grève par l’entrée des travailleurs du Service des eaux dans le mouvement et le soutien avec débrayage d’autres services de l’Agglo, la direction a fait aux délégués des propositions salariales : 100 euros net d’augmentation générale des salaires pour les catégories C, 75 euros pour les B et 50 euros pour les A, le versement de la prime de fin d’année de 600 euros à tous les salariés, ainsi que le doublement de la participation employeur pour les mutuelles. En plus de cela, la mise en place d’une prime de panier-repas pour les agents en déplacement et le versement d’une prime de 300 euros pour les travailleurs en contrat privé et, dans un deuxième temps, la titularisation sur un certain nombre de postes.

La dernière assemblée des grévistes, tenue le 5 octobre, au troisième jour de grève, a pris acte de ces mesures. Pour faire bonne figure, la direction de l’Agglo dit avoir avancé des mesures qu’elle voulait mettre en œuvre de toute façon ! En tout cas, la grève a permis d’accélérer les choses et donnera peut-être des idées à d’autres travailleurs.