Plan de sobriété énergétique : brasser du vent froid12/10/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/10/2828.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Plan de sobriété énergétique : brasser du vent froid

Le 6 octobre, le gouvernement a présenté un plan dit de « sobriété énergétique » dans un dossier de 50 pages dont le sous-titre est « Mobilisation générale ».

Il y donne une série de recommandations aux entreprises concernant leur éclairage, le chauffage de leurs bureaux ou de leurs magasins, la restriction de l’utilisation de l’eau chaude dans leurs sanitaires... mais qui n’ont aucun caractère obligatoire.

En revanche, pour les bâtiments publics, les piscines et les bibliothèques publiques, des mesures de réduction du chauffage de un ou plusieurs de degrés doivent être appliquées directement.

L’objectif de ne pas chauffer à plus de 19°C est ressassé pour toute la population et pour les locaux des entreprises. Or cette température de chauffage existe déjà depuis des années dans le code de l’énergie. Le plan du gouvernement énumère une série d’évidences, comme si une partie des classes populaires n’était pas déjà habituée à se restreindre depuis des années pour se chauffer et s’éclairer. Mais derrière ce flot de lieux communs, ce plan sert à mettre en condition la population pour accepter sacrifices, coupures, et hausses exponentielles des tarifs du gaz et de l’électricité à venir.

Les groupes capitalistes de l’énergie restent quant à eux libres d’investir ou non, de spéculer sur les prix, de ponctionner toute la société. Loin de toute sobriété, pour eux, c’est l’abondance des profits. Ceux-ci ont atteint des records cette année, comme chez TotalEnergie, qui a dépassé les 10 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre, ou Engie, qui a plus que doublé les siens avec cinq milliards d’euros dans cette même période. Leur système économique devient de plus en plus catastrophique et aucun thermostat ni col roulé ne protégera la population de ses conséquences.

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