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- Lutte ouvrière n°2827
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Dans les entreprises
PSA – Metz-Borny : il y a de l’argent… faut aller le chercher !
Si mardi 27 septembre, moins d’une trentaine de travailleurs de l’usine PSA de Metz-Borny ont débrayé à l’initiative de la CGT pour l’augmentation des salaires, l’annonce par la direction d’une prime de 1 000 euros a été ressentie comme une provocation.
Du coup, les autres syndicats FO, CFDT et UNSA, rejoints par la CGT, ont appelé à leur tour à débrayer le mercredi 28, ne voulant pas être en retard sur le mécontentement.
Ce jour-là, 280 travailleurs ont débrayé sur les trois postes dans cette usine d’un peu plus de mille salariés, ce qui ne s’était pas vu depuis des lustres. Cela a montré à tous qu’on pouvait relever la tête et refuser une aumône alors que les prix augmentent tous les mois. Le mécontentement est d’autant plus grand que les patrons trouvent de l’argent quand ils le veulent.
Ainsi, pour faire revenir le personnel dans la centrale à charbon Émile-Huchet de Carling, en Moselle, la direction a promis à tous les salariés une prime mensuelle de 4 500 euros ! La centrale a fermé ses portes en début 2022 et, vu le manque d’électricité, est en train d’être remise en route. Elle appartient à GazelEnergie, qui fait partie du groupe EPH du milliardaire Daniel Kretínský, groupe qui a fait en 2020 1,66 milliard d’euros de profit. C’est-à-dire rien du tout par rapport à Stellantis qui a réalisé 4 500 euros par salarié, tous les mois, charges comprises, au premier semestre.
Alors, augmenter les salaires de 400 euros, payer un minimum de 2 000 euros net mensuel, et une prime gilets jaunes de 6 000 euros, serait bien le minimum dans un groupe qui a fait huit milliards de profit en six mois. L’argent est là. Seulement il n’a pas de pieds, alors il faudra aller le chercher !