Vendredi 30 septembre, elle avait constitué dans le plus grand secret des groupes d’invités triés sur le volet, alors que la plupart des services n’avaient été ni sollicités ni informés. L’objectif était de faire l’apologie des méthodes d’adaptation et des dispositifs « innovants » mis en place par l’établissement pour faire face à la pénurie médicale et au manque de lits.

Parlons-en, de ces prétendues méthodes innovantes. La CROP, ou cellule d’ordonnancement régionale, qui organise le transfert des patients à plus de 200 kilomètres de leur domicile et de leur famille faute de lits disponibles, est l’une de ces formidables adaptations ! Le SAS (service d’accès aux soins) prévoit l’intervention d’une équipe psychiatrique au Samu. Mis en place sans moyens supplémentaires au beau milieu de l’été, il a entraîné l’épuisement de toute une équipe et donc l’arrêt (temporaire ?) du dispositif. Une pression est aussi exercée sur les services ambulatoires pour « favoriser les sorties et les alternatives à l’hospitalisation » coûte que coûte, alors que les soignants ont déjà la tête sous l’eau.

Si la direction a soigneusement choisi les invités de ces groupes, c’est pour être sûre de ne pas parler de ces aspects-là !