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Dans le monde
Faim dans le monde : le capitalisme responsable
Un mort de la faim toutes les quatre secondes, et 345 millions de personnes victimes de « faim aiguë », nombre qui a doublé depuis 2019, voici le cri d’alarme poussé le 20 septembre lors de la réunion de l’assemblée générale de l’ONU.
En même temps, la masse des profits n’a jamais été aussi énorme.
Dans une lettre ouverte, 238 organisations non gouvernementales s’adressent aux représentants internationaux pour leur demander d’« agir pour stopper la crise mondiale de la faim ». Elles constatent pourtant elles-mêmes que ces dirigeants n’ont fait que défendre des intérêts économiques à l’opposé des besoins des populations. Le système capitaliste dont l’ONU couvre la domination est bien le principal responsable de la faim dans le monde.
L’un des signataires de la lettre écrit lui-même qu’il « est inadmissible qu’avec toute la technologie de l’agriculture et des techniques de récolte aujourd’hui, nous parlions encore de famine au 21e siècle ». On ne peut mieux dire.
La Corne de l’Afrique souffre de sécheresse, avec au moins quatre saisons de pluie ratées. Mais des pays comme la Somalie et l’Éthiopie ont aussi souffert de dizaines d’années de guerres, entretenues par l’intervention des puissances impérialistes pour s’assurer le contrôle de ce point stratégique entre l’océan Indien et la mer Rouge. Et il n’y a pas à s’étonner si les pays cités dans le rapport sont l’Afghanistan, le Yémen, le Sud Soudan, ravagés récemment par des guerres qui ont forcé des populations à se déplacer et à arrêter des cultures agricoles.
Crise climatique, guerres, spéculation sur les prix des denrées alimentaires, autant de dégâts d’un système économique aussi irrationnel que criminel. Pour faire disparaître la faim dans le monde aussi, il faudra le renverser.