Le ministre de l’Intérieur, Darmanin, a jeté ses foudres sur Météo-France, qui n’avait pas prévu l’ampleur de l’orage. Il a appelé à une enquête pour déterminer les responsabilités. C’est pourtant le gouvernement dont il est membre qui a supprimé des moyens à Météo-France. En dix ans, l’État a réduit sa subvention de 20 %, supprimant 600 emplois et fermant les deux tiers des implantations territoriales. Ces dernières années, plusieurs grèves ont eu lieu pour contester ces suppressions de postes.

Les moyens humains manquent à Météo-France pour analyser les différents scénarios proposés par les modèles numériques, en fonction des données récoltées par les satellites et les stations terrestres. Pourtant, personne ne peut ignorer que le dérèglement climatique provoque de plus en plus d’événements catastrophiques, qu’il faudrait prévoir au mieux pour s’en protéger.

Face aux incendies, plutôt que de donner des moyens pour l’entretien des forêts et pour les pompiers, Darmanin veut repeindre 3 000 gendarmes en vert pour faire la chasse aux pyromanes. Et voilà que, pour les orages, il ordonne des enquêtes sur les météorologues ! Le vent souffle en rafales, mais le gouvernement part en guerre contre les moulins à vent, pour faire oublier les économies qu’il impose à ceux dont le métier est de protéger la population.