Un accident grave sur ce site classé « Seveso seuil haut » s’était déjà produit en 2013. Le maire LR et la préfecture se sont empressés de rassurer la population voisine. Mais en fait ils laissent le patron de la poudrerie faire ce qu’il veut. La commission de suivi de ce site ne s’est pas réunie depuis 2018 et l’entreprise n’a jamais transmis les documents au sujet des risques et outils de prévention, pourtant requis par la loi depuis la catastrophe d’AZF il y a vingt ans.

Il y a en France 1 302 sites Seveso, dont 691 sont « seuil haut ». Or les pouvoirs publics ne contraignent pas sérieusement les patrons à la transparence. Ils ne l’ont pas plus fait à Rouen avec l’incendie de Lubrizol en 2019, qu’à Bergerac à présent.