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Dans les entreprises
Orpea : patron de choc
La plainte déposée par la CGT d’Orpea le 29 juin, pour entrave au droit syndical , a révélé quelles pressions ce groupe, le premier européen des maisons de retraite et de cliniques privées, exerce sur les délégués syndicaux et plus généralement sur celles et ceux qui résistent.
Un enregistrement d’une ancienne responsable des ressources humaines, annexé à la plainte, est édifiant. On l’entend déclarer à propos de délégués CGT d’Orpea : « On leur rend la vie dure. On les a clairement à l’usure.» La direction du groupe mène cette guerre sans relâche contre les salariés : licenciement de ceux qui font appel aux syndicats, création d’un syndicat maison, pressions pour ne pas parler aux délégués syndicaux n’appartenant pas au syndicat patronal.
Attaqué pour avoir mis en place un système de rationnement des soins d’hygiène, de la prise en charge médicale et des repas des résidents, pour réduire drastiquement des coûts et ainsi garantir un haut niveau de rentabilité, le groupe Orpea fait donc de nouveau parler de lui.
Cette guerre d’usure contre les salariés, leur flicage comprenant la mise en place d’un syndicat maison, Peugeot l’a menée longtemps dans ses usines automobiles. Peugeot Invest (ex-FFP), la société financière familiale présidée par Robert Peugeot, était au 31 décembre 2020 le deuxième actionnaire d’Orpea (à hauteur de 5 %), derrière le fonds de pension canadien CPPIB (14,5 %). Orpea a semble-t-il beaucoup appris de son actionnaire Peugeot.