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Ville de Tours : les travailleurs se font respecter
À la mairie de Tours, où travaillent 2 200 personnes, titulaires ou contractuels, les jours d’ancienneté, de un à cinq, devaient être supprimés pour se mettre en conformité avec une loi de 2019 imposant de travailler 1 607 heures annuellement.
Les travailleurs de la ville de Tours et de la métropole, ensemble après deux assemblées générales distinctes, s’étaient mis en grève le 5 mai, revendiquant aussi une augmentation de salaire. Après treize jours de grève, avec la participation active des grévistes, se réunissant régulièrement, prenant les décisions en commun, les travailleurs de la métropole ont arraché, en plus d’une prime de 300 euros, une augmentation mensuelle de 120 euros net.
Ce succès à la métropole a contribué à renforcer la combativité des travailleurs de la ville de Tours, qui ont repris la revendication des 120 euros mensuels en plus du maintien de leurs jours d’ancienneté. Pendant plusieurs semaines, le maire de gauche a fait la sourde oreille.
Des assemblées générales rassemblant entre 200 et 300 personnes, en grève ou en heures d’information syndicales, ont été l’occasion d’interpeller les élus et se sont prolongées par des manifestations dynamiques.
Mardi 28 juin, lors d’une nouvelle journée de grève, 100 grévistes rassemblés le matin, 60 l’après-midi, ont pris connaissance des nouvelles propositions du maire et ont décidé de s’en tenir là. Ils obtiennent 120 euros mensuels pour les catégories C, 100 pour les catégories B, 80 pour les catégories A, augmentation du point d’indice comprise. Ils obtiennent aussi 300 euros de prime en juillet, et 100 euros net par jour d’ancienneté supprimé, cela jusqu’au départ en retraite des travailleurs concernés. 1 400 agents de la ville auront deux jours de pénibilité.
Cette expérience de grève et de mobilisation, dans laquelle les travailleurs se sont investis, comptera pour l’avenir.