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Leur société
Coquerel : respect à la bourgeoisie
Si l’élection, le 30 juin, d’Éric Coquerel à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale sert à quelque chose, ce sera à ancrer davantage son parti, la France insoumise, dans les institutions de la bourgeoisie.
Élu en 2017 en Seine-Saint-Denis, Coquerel fait partie depuis cinq ans déjà de la commission des finances. Élu à la présidence, il a tenu à rassurer tous ceux qui faisaient mine de s’inquiéter. Certes, il pourra se faire communiquer des dossiers fiscaux d’entreprises ou de particuliers, mais il se défend de toute volonté de chasse aux sorcières, assurant : « Je ne ferai pas le buzz. » Il a d’ailleurs rappelé qu’il ne pourra pas rendre publics les documents fiscaux qu’il aura en main, leur divulgation étant punie d’un an d’emprisonnement et d’une amende.
Dans les institutions de la bourgeoisie, il y a des règles, destinées à protéger le pouvoir des grands actionnaires, à leur garantir de pouvoir agir et décider hors du contrôle de la population. Comme tous les autres politiciens de la bourgeoisie, Coquerel s’y conformera respectueusement.
Pour faire la transparence sur les finances des entreprises et de la grande bourgeoisie, il faudra l’action collective, organisée et consciente des travailleurs, c’est-à-dire bien autre chose, et sur un tout autre terrain, que l’élection d’un Coquerel à la tête d’une commission.