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Leur société
Allocations chômage : elles doivent suivre les prix !
L’Unedic a annoncé une augmentation des indemnités chômage de 2,9 % à partir du 1er juillet pour 2,1 millions de personnes au chômage depuis plus de six mois.
Cette augmentation est deux fois plus faible que l’inflation officielle, qui est de 5,8 % sur un an d’après un calcul de l’Insee à la fin juin.
Les travailleurs privés d’emploi dont l’indemnité moyenne est de 1 070 euros, ainsi que ceux qui n’ont qu’un emploi à temps partiel, vont donc continuer à s’appauvrir de mois en mois. La situation est encore pire à Mayotte par exemple, où l’allocation minimale est deux fois plus faible qu’en métropole (15 euros contre 30 euros).
Cette très faible augmentation arrive après une réforme du chômage qui a fait drastiquement reculer le niveau de vie de la plupart des allocataires du fait d’un nouveau mode de calcul. Beaucoup se sont retrouvés privés d’indemnités car il faut maintenant avoir travaillé pendant six mois à temps plein sur une période de douze mois, contre quatre mois travaillés sur une période de 24 mois avant la réforme.
D’autre part, le niveau du salaire journalier de référence diminue car il prend dorénavant en compte les périodes non travaillées. L’Unedic elle-même annonce des baisses des allocations qui peuvent aller jusqu’à 40 %. A contrario, grâce à cette réforme, elle prévoit un excédent de 2,5 milliards d’euros pour 2022, qui sera utilisé à rembourser la dette creusée par les mesures de chômage partiel ayant largement profité au grand patronat ces dernières années.
Après toutes ces attaques contre les chômeurs, cette augmentation bien dérisoire ressemble à une provocation.