Loin de dire qu’il se sentait injurié par cette proposition, le secrétaire national du PCF et candidat de ce parti à la présidentielle a aussitôt répondu qu’il n’était pas contre un gouvernement d’union nationale pourvu qu’il implique un programme « de haut niveau ». Et de rappeler que le PCF avait gouverné avec De Gaulle en 1945. Bien sûr, 24 heures après, Fabien Roussel déclarait qu’une telle participation n’était pas à l’ordre du jour vu le programme de Macron. Divers responsables de son parti et l’éditorialiste de L’Humanité enfonçaient le clou lundi 27 et mardi 28 juin, affirmant que le PCF restait indéfectiblement dans l’opposition. Mais ils ajoutaient que, bien évidemment, il était prêt à soutenir toute mesure allant dans le bon sens.

L’annonce de Macron se disant prêt à ouvrir le gouvernement, y compris au PCF, était une pierre dans le jardin de LFI. Mais c’était surtout une manœuvre pour sembler aussi ouvert à gauche qu’à droite alors que l’appui recherché par Macron est évidemment celui des députés LR.

Qu’importe, un Roussel ne pouvait manquer l’occasion d’affirmer sa disponibilité et celle du PCF à être un parti de gouvernement.

Les militants et sympathisants du PCF sont ainsi prévenus : si une occasion se présente pour que leur parti serve de béquille à quelque gouvernement bourgeois, ses dirigeants, toute honte bue, y sont prêts.