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- Lutte ouvrière n°2813
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Orléans et Les Aubrais : non aux gares sans cheminot !
Vendredi 24 juin, les cheminots des gares d’Orléans et des Aubrais étaient massivement en grève à l’appel de leur comité de lutte.
Pour la deuxième fois après une première journée de grève réussie le 14 juin, ils protestaient contre le projet de la direction SNCF de supprimer début 2023 une quinzaine de postes en gare, agents de manœuvre et agents d’accueil.
La grève avait été préparée par un comité de lutte de cheminots de différentes fonctions, entraînant tous leurs collègues. Il y avait aussi la majeure partie des guichetiers qui, eux, ont déjà subi récemment sept suppressions de postes et la dégradation considérable de leurs conditions de travail. Avant 7 heures et pendant une heure et demie, plusieurs cheminots ont reçu un très bon accueil en allant informer par tracts les centaines d’usagers qui prenaient le train pour aller travailler, la plupart leur disant qu’ils avaient bien raison de ne pas se laisser faire.
Après s’être réunis pour organiser la suite, ils sont allés jusqu’au parvis de la gare d’Orléans pour exposer les raisons de leur grève à leurs soutiens et aux usagers, disant, devant une quarantaine de personnes, les raisons de leur colère : ils rejettent la charge de travail qui augmente, la polyvalence qu’on veut leur imposer, les pertes de salaire ou encore la difficulté à retrouver un emploi pour ceux dont le poste est supprimé.
L’un d’entre eux a ajouté que cette « quinzaine de postes en moins va rajouter à la désorganisation ambiante ». Plusieurs l’avaient vécu une nouvelle fois en début de semaine, suite à un coup de foudre sur un poteau caténaire le dimanche soir qui a arrêté toutes les circulations de trains. Selon une autre, ils ne sont déjà pas assez nombreux, « une dizaine en gare, mais demain nous serons beaucoup moins », « et les usagers n’auront plus aucun interlocuteur vers qui se tourner. » Tous dénonçaient ainsi le mépris avec lequel les travailleurs sont de plus en plus traités, à la SNCF comme ailleurs.
Les grévistes sont ensuite repartis discuter des suites de leur mouvement, bien déterminés à continuer à se faire entendre avant les congés d’été.