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Leur société
Mortalité infantile : en hausse, comme la pauvreté
Une récente étude scientifique vient de montrer que la mortalité infantile en France avait augmenté de 2012 à 2019. Comme le souligne un des chercheurs : « La mortalité infantile est un point d’alerte sur la santé publique. Une hausse dénote un dysfonctionnement .»
La mortalité infantile est celle qui survient avant l’âge d’un an. En France elle a baissé assez fortement jusqu’en 2005, puis plus lentement jusqu’en 2012. Mais depuis, elle a bondi de 7 %, atteignant 3,56 décès pour 1 000 naissances en 2019.
La France se situe ainsi au niveau de la Pologne, loin derrière la Suède ou la Finlande. Si le taux de mortalité infantile était aussi bas que dans ces pays scandinaves, on éviterait en France chaque année 1 200 décès d’enfants âgés de moins d’un an.
C’est aux Antilles, à La Réunion et en Seine-Saint-Denis que l’on retrouve les taux les plus élevés. En Martinique et en Guadeloupe, ils sont deux fois plus élevés que dans le reste du pays. En Seine-Saint-Denis, département qui concentre la population la plus pauvre de métropole, il est de 5,3 décès pour 1 000 naissances, bien au-dessus de la moyenne nationale.
Ce n’est pas une surprise de constater une corrélation entre la pauvreté et la mortalité infantile. Les conditions de vie des mères, leur santé et leur alimentation sont primordiales pour leurs nouveau-nés. Les effets de la montée de la pauvreté sont aggravés par une politique constante des autorités sanitaires, qui ont fait fermer la moitié des maternités du pays en vingt ans. Conjugué au manque croissant de pédiatres, cela met en danger la vie des enfants à naître, mais aussi des femmes qui accouchent.