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- Lutte ouvrière n°2803
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Dans les entreprises
Éboueurs – Arles : une bonne manière de se faire entendre
Les éboueurs d’Arles se sont mis en colère. Depuis longtemps, la mairie devait discuter avec les représentants syndicaux de leurs revendications.
Les employés craignent une privatisation, ne veulent plus des contrats de huit ou quinze jours, ni du non-remplacement des personnes parties à la retraite, et demandent des conditions de travail correctes.
Jeudi 14 avril, face aux refus de la mairie d’ouvrir des discussions, les employés se sont mis en grève. Pour bien montrer leur colère, ils ont déversé des tonnes de déchets sur la place de la mairie la veille de l’ouverture de la féria d’Arles, ces trois jours de fête où les entreprises, petites et grandes, et les commerces, petits et grands, comptent faire de bonnes affaires. Les travailleurs ont distribué des tracts à la population pour l’informer de leurs revendications et bien des passants comprenaient leur colère.
Les élus, les représentants des patrons ont crié à la prise d’otages. Quelques élus se sont risqués à enlever des déchets eux-mêmes ; mais uniquement sur la place de la mairie et dans la rue voisine très commerçante, juste le temps d’une page de publicité et histoire de bien se faire voir. Coup de chance, ils ne se sont pas blessés.
En fin de journée, le maire a annoncé qu’il était prêt à recevoir une délégation dès mardi 20 avril. Avec la grève, il était donc devenu possible de discuter. De fait, quand les éboueurs se sont arrêtés de travailler, cela s’est vu immédiatement !
Pour le moment rien n’est réglé. Si les travailleurs ont accepté de suspendre la grève pendant la féria, ils restent prêts à la reprendre car c’est leur seule arme pour défendre leurs intérêts et leurs droits.