La plupart de ces baisses ont bénéficié aux entreprises avec les diminutions des impôts dits « de production » et de l’impôt sur les sociétés. Les riches ont vu l’ISF disparaître. Et l’on entend parfois les macronistes se vanter de la disparition progressive de la taxe d’habitation.

Or si cette réforme des impôts locaux a laissé un sou dans la poche gauche des contribuables, elle a aussi comme effet de leur prendre un billet dans la poche droite. En effet, les communes ont vu cette ressource se tarir alors que les dépenses d’électricité, de gaz ou de carburant pour leurs véhicules explosent. L’État ne compensant pas la perte de la taxe d’habitation, elles n’ont le choix qu’entre laisser les services publics se dégrader toujours plus, ou augmenter la taxe foncière dans les budgets votés en ce moment, ou bien les deux…

Les propriétaires de pavillons, maisons ou appartements sont ainsi les cibles d’une hausse des taux, variable selon les municipalités et les communautés de communes, combinée à la revalorisation des valeurs locatives de 3,4 % pour tout le territoire, la plus forte depuis 33 ans. Ainsi à Dijon, les propriétaires voient leur taxe foncière augmenter de 5 %, plus que l’inflation officielle et bien plus que les salaires. À Tours, c’est carrément 15,3 % de hausse !

Quant aux locataires, qui en théorie devraient être gagnants de ce transfert de la fiscalité locale de la taxe habitation vers la taxe foncière, ils voient bien souvent leur propriétaire répercuter sur les charges locatives cette hausse qui est de 28 % à l’échelle nationale en dix ans.

Ainsi, avec les prétendues baisses d’impôts de Macron, la population paye une part plus grande des impôts et taxes pour que les riches et les grandes entreprises soient plus favorisés.