Mercredi 2 mars, Cédric Herrou, paysan des Alpes-Maritimes militant de la solidarité envers les migrants, a signalé sur twitter que France Inter lui a refusé la parole à l’émission Le Téléphone sonne consacrée à l’accueil des réfugiés ukrainiens.

L’émission mettait à l’honneur les élans populaires de solidarité à l’égard des réfugiés. Des intervenants y ont souligné la nécessité de trouver des hébergements en urgence pour permettre aux familles de souffler, leur procurer de quoi se nourrir et se soigner, mais également leur offrir un accompagnement juridique, professionnel et psychologique dans la durée.

Le combat de Cédric Herrou est exactement celui-là. Depuis 2015, il a apporté son aide matérielle et humaine à des milliers de réfugiés africains, dont des femmes et des enfants, fuyant la guerre ou la dictature. Cette solidarité lui a valu d’être traité comme un criminel par l’État français, et condamné à quatre ans de prison avec sursis. Cédric Herrou a dénoncé cette générosité sélective des autorités dans un tweet : « Pensez-vous que Macron enverra les tentes lacérées de Calais en Ukraine au nom de la fraternité française ? »