Le président de la République dominicaine a inauguré, dimanche 20 février, les travaux de construction d’un mur le long de la frontière avec Haïti, pays avec lequel elle partage l’île d’Hispaniola.

Ce mur devrait avoir 164 kilomètres de long, sur les 380 que compte la frontière, et quatre mètres de haut. En outre, 70 tours de contrôle et de surveillance seront construites, pour que l’armée puisse empêcher les migrants haïtiens fuyant la misère et les bandes armées qui terrorisent la population, de passer de l’autre côté de la frontière dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure.

Dans son discours, le président dominicain, Luis Abinader, connu pour ses prises de position antimigrants, a osé affirmer : « Cette barrière bénéficiera aux deux pays ! » Selon lui, elle permettra « de lutter contre les mafias de trafic d’êtres humains, le trafic de drogue et les ventes d’armes ». Comme tous les dirigeants qui érigent des murailles pour prétendument protéger leur population, il vomit sa haine xénophobe en insultant les plus pauvres qui tentent de survivre.