C’est le troisième jeudi de suite qu’un débrayage a lieu à l’occasion des négociations avec la direction, et pour l’instant la mobilisation monte. Dès 6 h 30, une soixantaine de salariés se sont répartis aux trois entrées du site pour distribuer un tract intersyndical appelant au débrayage et pour discuter avec tous ceux qui arrivaient. Un gros carrefour de la zone industrielle de Vélizy a été un peu bloqué. Mais les salariés en voiture l’ont bien pris et ont marqué leur soutien.

Par contre, cela a mis en rage le maire (LR) de la ville, qui a débarqué, accompagné de policiers municipaux, hurlant contre les grévistes et bousculant un militant de la CGT. Cela a choqué tous les présents qui ont traité le maire de « voyou » et l’ont obligé à reculer. Les policiers municipaux ont d’ailleurs refusé d’obéir à ses ordres quand il leur a demandé de contrôler le militant syndical.

Mais le plus significatif de la journée a encore été le rassemblement de l’après-midi où se sont retrouvés des travailleurs de Thales et de Dassault Système. C’est le deuxième jeudi où cela a lieu et, comme la fois précédente, les présents ont été très contents de se retrouver en criant : « Dassault, Thales, même patron, même combat ».

Sur le groupe Thales, des journées de mobilisation sont organisées depuis la fin janvier tous les jeudis. Le 24 février, tous les sites du groupe ont été touchés. Il y avait plus de 400 grévistes à Élancourt (Yvelines), 250 à Cholet (Maine-et-Loire), 150 à Méru (Oise), une centaine à Laval (Mayenne), une centaine à Saint-Héand (Loire) et plusieurs centaines à Cannes. Rendez-vous a été pris partout pour jeudi 3 mars.