- Accueil
- Lutte ouvrière n°2795
- Dufour Yachts – La Rochelle : poursuite de la grève
Dans les entreprises
Dufour Yachts – La Rochelle : poursuite de la grève
L’entreprise Dufour Yachts, qui compte un peu plus de 500 salariés, dont plus de 120 intérimaires, fait partie d’un groupe appartenant au maire de La Rochelle, le millionnaire Fountaine, dont le résultat financier se monte à 13 millions d’euros en 2021.
Cette même année, la filiale Dufour, présentée comme déficitaire, a versé plus de 1 100 000 euros à la maison mère et payé plus de 900 000 euros de dettes des anciens patrons.
Les salariés du magasin ont craqué mardi 15 février et se sont mis en grève. Les conditions de travail s’étaient encore dégradées avec les travaux de modification du magasin. Des menaces d’accident grave se sont multipliées jusqu’à dernièrement. Les demandes de réparations, d’embauches pour soulager la charge de travail et d’améliorations salariales sont restées sans écho côté patronal. C’est ce qui a décidé les magasiniers à cesser le travail. Ils demandaient la réparation des installations dangereuses, des embauches et 1,5 euro d’augmentation de l’heure.
Mais les travailleurs des autres secteurs de l’usine subissent le même mépris patronal. L’un des exemples les plus criants est la dangerosité des passerelles autour des bateaux, qui ne sont toujours pas sécurisées, depuis des mois que cela est demandé. Et partout, les salaires sont bien trop bas.
Tous les travailleurs étant soumis au même régime, l’exemple des magasiniers a convaincu la majorité des ouvrières et ouvriers en CDI de cesser le travail jeudi 17 février, y compris ceux d’un atelier situé hors de l’usine, qui ont rejoint le mouvement. Du coup, la production est paralysée et les discussions avec les très nombreux intérimaires indiquent que leur solidarité est acquise. Les travailleurs se sont réunis sur le parking et ont voté la reconduction de la grève. Vendredi 18 février, ils ont filtré l’entrée des camions. Le PDG étant à Miami, la direction ne veut pas négocier.
La poursuite du mouvement pour lundi 21 février a été votée, et bien sûr le maintien des revendications des magasiniers, l’amélioration des conditions de travail demandées dans tous les secteurs et 5 % d’augmentation de salaire.
Ce dont tous les travailleurs sont bien convaincus, c’est que, cette fois, c’est au patron de « faire l’effort ».