La grève a commencé sur le site de Tipiak-épicerie, dans la zone aéroportuaire de Saint-Aignan, qui produit et conditionne les céréales (tapioca, semoule, etc.). Lors des négociations annuelles obligatoires du 26 janvier, la direction ne proposait que 50 euros brut d’augmentation mensuelle : même pas de quoi faire un plein de carburant. Cette annonce a été vécue comme une marque de mépris, alors que le travail n’a jamais cessé et s’est même intensifié pendant la crise sanitaire.

À l’initiative de la CGT, l’équipe de nuit a commencé la grève. Elle a été suivie par les autres équipes et depuis, près de 90 % des salariés de la production se retrouvent tous les jours sur le piquet de grève. Ils sont décidés à rester tous ensemble et sont renforcés par l’extension de la grève aux autres sites du groupe dans le département depuis mercredi 2 février. Une caisse de grève en ligne a été mise en place.

Lundi 7 février, les grévistes de Saint-Aignan, unanimes, ont voté à nouveau la reconduction de la grève pour le lendemain. Ils veulent 80 euros d’augmentation de salaire. Le chiffre d’affaires de Tipiak est en augmentation, les dividendes des actionnaires réalisés sur le dos des salariés ont progressé de 35 %. Les grévistes sont déterminés à avoir leur dû.