L’Europe de Macron : toujours plus de frontières09/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P5-1_Europe_de_MAcron_OK_lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C346%2C900%2C853_crop_detail.jpg

Leur société

L’Europe de Macron : toujours plus de frontières

Mercredi 2 février à Tourcoing, Emmanuel Macron, en tant que président actuel du Conseil de l’Union européenne, a réclamé une réforme de l’espace Schengen, pour un contrôle plus efficace des frontières.

Illustration - toujours plus de frontières

L’exemple de Parvin, une Iranienne aujourd’hui installée en Allemagne, illustre quelle réalité recouvrent ces formules. Elle a déposé plainte le 2 février devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dénonçant des sévices endurés quand les gardes-frontières grecs l’ont refoulée à six reprises vers la Turquie entre février et juin 2020. « J’ai été menottée, battue, aspergée de gaz lacrymogènes, torturée presque jusqu’à la mort », raconte-t-elle. Elle témoigne de sa capture par des policiers grecs ou des hommes masqués et de sa détention dans des conteneurs ou des bâtiments non identifiés, avant d’être renvoyée vers la Turquie.

Ces faits ont eu lieu dans une zone frontalière, le long de la rivière Evros, sous contrôle exclusif de l’armée grecque, où ni les journalistes ni les ONG ne peuvent plus pénétrer. Des murs de barbelés ont été dressés, des canons sonores installés, drones et caméras détectent les passages et quelque 800 hommes, dont des gardes-frontières de Frontex, ont été déployés le long de la frontière turque.

Certains migrants ne pourront jamais témoigner : mercredi 2 février, les autorités turques ont accusé les gardes-frontières grecs d’être responsables de la mort de douze d’entre eux, retrouvés dépouillés de leurs vêtements et morts de froid.

Macron demande plus de frontières, plus de contrôles, comme le font Zemmour et Le Pen, et pour les mêmes raisons : en tirer un gain électoral à la veille des élections présidentielles en France. Dans la réalité, cela revient à réclamer plus de brutalité, plus de sévices et de risques mortels pour les migrants.

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