Julian Assange : l’asile politique dénié au lanceur d’alerte09/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2793.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Julian Assange : l’asile politique dénié au lanceur d’alerte

Vendredi 3 février, les députés ont en majorité rejeté une proposition demandant au gouvernement d’accorder l’asile politique à Julian Assange, ce journaliste australien fondateur de WikiLeaks.

Assange est poursuivi par la justice américaine pour avoir diffusé des milliers de documents portant sur la guerre menée par les États-Unis en Irak et en Afghanistan. Il a dévoilé ainsi des pratiques soldatesques ignobles que le gouvernement aurait bien voulu garder secrètes.

Actuellement détenu dans une prison de haute sécurité en Angleterre, Julian Assange vit sous la menace d’être extradé à tout moment vers les États-Unis, où il risque une peine de 175 années de prison. Son seul tort est d’avoir révélé au grand public l’ampleur des massacres et des destructions commises dans ces deux pays du Moyen-Orient par les États-Unis au nom de la défense de la démocratie américaine. Cela n’ébranle ni les députés de la majorité ni le ministre du Commerce extérieur, Frank Riester. Ce dernier s’est opposé à la demande d’asile politique, en s’abritant derrière le fallacieux prétexte qu’elle ne serait pas du ressort de l’Assemblée !

Tous ces beaux parleurs sont très courageux pour donner des leçons de démocratie aux pays qui n’obéissent pas au doigt et à l’œil aux desiderata du gouvernement. Mais, qu’il s’agisse de prendre la défense d’un homme emprisonné pour avoir critiqué la première puissance impérialiste mondiale, là, il n’y a plus personne.

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