Pôle emploi : la galère des deux côtés du guichet02/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2792.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Pôle emploi : la galère des deux côtés du guichet

Mardi 1er février, dix organisations syndicales appelaient les agents de Pôle emploi à faire grève pour les salaires et les conditions de travail.

En dix ans, selon les syndicats, les travailleurs de Pôle emploi ont perdu entre 13 et 20 % de pouvoir d’achat, selon qu’ils sont des anciens des agences publiques de l’ex-ANPE ou des travailleurs de droit privé. La direction générale a proposé 1 % d’augmentation aux agents de droit privé, rien aux autres, et des primes. Chargés de suivre des chômeurs de longue durée ou cumulant les contrats précaires, 13 à 19 % de ces travailleurs sont eux-mêmes des précaires.

La charge de travail s’accroît sans cesse au fil des plans gouvernementaux : la réforme de l’allocation avec ses calculs complexes et catastrophiques pour les demandeurs d’emploi, l’obligation de recontacter l’ensemble des chômeurs de longue durée pour « des actions de remobilisation », la mise en route à venir des contrats d’engagement des jeunes de moins de 26 ans et l’intensification des contrôles exigée par Macron pour débusquer les allocataires qui ne chercheraient pas vraiment d’emplois…la plupart inexistants.

Théoriquement, chaque conseiller doit gérer un portefeuille de 350 chômeurs, de catégorie A pour l’essentiel, c’est-à-dire sans aucun emploi. En réalité, il peut en avoir le double et même plus, de différentes catégories.

Mal payés, précaires pour une partie d’entre eux, chargés d’appliquer des mesures que beaucoup réprouvent, les travailleurs de Pôle emploi ont toutes les raisons de se sentir proches de ceux qui se trouvent de l’autre côté du guichet.

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