Mort d’un serviteur de l’impérialisme02/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2792.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Mort d’un serviteur de l’impérialisme

Le n°481 du Pouvoir aux travailleurs, mensuel de l’Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UCI), revient sur la présidence très impopulaire d’Ibrahim Boubacar Keïta, récemment décédé. Son régime avait été mis en place en 2013 avec l’assentiment de l’impérialisme français qui avait envoyé son armée intervenir au Mali.

L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK est décédé le 16 janvier à son domicile de Bamako à la suite d’une maladie. Président du Mali de 2013 à 2020, il a été renversé par le coup d’État du colonel Assimi Goïta actuellement au pouvoir. Il n’est resté que sept ans à la tête de l’État mais en tant que vieux crocodile de la politique au Mali, il a mangé à tous les râteliers depuis le milieu des années 1980. Il a fait partie des politiciens sur qui l’impérialisme français pouvait compter pour défendre ses intérêts au Mali. C’est à ce titre que les dirigeants, anciens et nouveaux de l’État français, lui ont rendu hommage.

Mais le flot de louanges que les dirigeants de la France et des pays africains ont déversé sur lui ne doit pas cacher que cet homme fut surtout connu par de nombreux Maliens comme celui qui confondait les caisses de l’État et son compte en banque. Ses années au pouvoir ont été émaillées de scandales financiers, de détournements de fonds publics, de gabegie alors que la majorité de la population vivait dans une grande difficulté. L’achat d’un avion présidentiel pour satisfaire ses caprices et les dépenses somptuaires dont il était coutumier dans son palais présidentiel de Koulouba en ont choqué plus d’un.

À cela s’ajoutait le fait qu’IBK avait mis ses amis proches et sa famille aux postes les plus lucratifs de l’appareil d’État pour se remplir les poches en toute impunité. Cela a été le cas de son fils Karim Keïta connu pour ses frasques à Paris et ailleurs, qui s’est enrichi à grande vitesse lorsqu’il a été propulsé par son père au poste qui contrôlait le budget de l’armée. Il y a fait fortune dans l’opacité totale sous couvert de « secret défense ». Malheur au journaliste qui osait enquêter sur son enrichissement. C’est ce qui est arrivé au journaliste malien Birama Touré qui a disparu dans la soirée du 29 janvier 2016. Karima Keïta est impliqué dans son meurtre et a fui en Côte d’Ivoire pour être sous la protection d’Alassane Ouattara, l’ami de son père. Entre gens du même monde ils se protègent.

Le pouvoir aux travailleurs

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