Depuis deux semaines, les débrayages se succèdent dans toutes les équipes de l’usine Michelin de Saint-Doulchard, près de Bourges, pour exiger un salaire de 2 000 euros net. Plusieurs dizaines de travailleurs se réunissent tous les jours pour discuter et votent les débrayages journaliers.

Vendredi 28 janvier devait avoir lieu l’inauguration d’un nouveau secteur refait à neuf avec les aides de l’État, autrement dit « avec notre argent », en présence des autorités locales.

Les travailleurs avaient décidé de les accueillir en exprimant leur colère face aux propositions ridiculement basses de la direction : 2 % d’augmentation générale, alors que le carburant augmente chaque jour et que les prix des produits de première nécessité explosent.

Finalement, la direction a annulé la réception en invoquant le Covid. Les travailleurs ne sont pas revenus pour autant sur leur décision et se sont rassemblés à plus de 50 devant la porte de l’usine, avec le soutien de militants syndicaux de la SNCF et de Rians, une entreprise de l’agroalimentaire.

Plusieurs travailleurs ont exprimé les raisons de leur colère, rappelant aux journalistes présents que les salaires chez Michelin à l’embauche sont de 1 300 euros net en 3x8 et qu’avec cela on ne peut pas vivre. Des débrayages et un autre rassemblement sont donc prévus.