Ce chiffre a valu le commentaire suivant du ministre de l’Économie, Le Maire, dans une interview : « Cela efface la crise économique. »

Il y a sans doute dans ce numéro d’autosatisfaction une part de promotion de l’action gouvernementale de la macronie, à visée électorale. Mais plus profondément, le décalage complet entre cette phrase et la réalité du monde du travail est très révélatrice du fait que la santé des profits patronaux est l’unique préoccupation des dirigeants.

Les travailleurs sont à ces fondés de pouvoir des capitalistes ce que les soldats sont à l’état-major de l’armée : des inconnus. Parfois, pour le symbole, ils ont un mot pour ceux qui sont « en première ligne », comme ils allument une flamme sous l’Arc de triomphe.

Si ce chiffre indique une réalité économique, c’est le fait que les capitalistes ont accumulé beaucoup d’argent l’an dernier. Cet argent ne servira ni à investir ni à embaucher si les travailleurs ne les y contraignent pas. Cela rend d’autant plus évidente la nécessité de prendre dans cette manne pour embaucher tous les travailleurs privés d’emploi, afin de répartir le travail existant entre tous, d’augmenter massivement les salaires et de les indexer sur le coût de la vie.