Cédric Chouviat assassiné26/01/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/01/2791.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Cédric Chouviat assassiné

Une nouvelle expertise médicale, ordonnée par le juge d’instruction, a été rendue publique lundi 24 janvier. Elle confirme que la mort de Cédric Chouviat a été provoquée par les clés d’étranglement et le plaquage ventral que les policiers lui avaient infligés lors de son interpellation, le 3 janvier 2020.

Arrêté alors qu’il circulait en scooter, Cédric Chouviat avait été plaqué au sol par quatre policiers et maintenu par clé d’étranglement, sans que ses cris « J’étouffe », répétés à plusieurs reprises, leur fassent lâcher prise. Tombé dans le coma, il mourait deux jours plus tard, l’autopsie révélant une fracture du larynx.

La police avait commencé par couvrir les violences, en rejetant la faute sur la victime accusée d’avoir résisté et insulté les policiers, comme si le fait qu’un homme désarmé les traite de « pauvres types » justifiait de le mettre à mort. Le ministre de l’Intérieur, Darmanin, avait ajouté sa petite dose personnelle de cynisme et de mépris, en déclarant « s’étouffer » lorsqu’il entend parler de violences policières.

Malgré les vidéos de témoins ne laissant aucun doute sur les faits, il aura fallu un an et demi pour que trois des quatre policiers impliqués soient mis en examen, sans même être suspendus de leurs fonctions !

La famille de Cédric Chouviat espère que cette expertise permettra au moins de mettre à pied ces policiers dangereux, qui n’ont laissé aucune chance à leur proche. Mais, au-delà de leur cas particulier, le mépris et le racisme ordinaires des forces de police sont une réalité quotidienne. L’État protège l’impunité de ses chiens de garde quels que soient leurs dérapages mortels.

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