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- Lutte ouvrière n°2789
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Leur société
Collège Sisley – L’Île-Saint-Denis : Covid + Travaux = Droit de retrait !
La première semaine de l’année a été marquée par le droit de retrait d’une large majorité des enseignants du collège Sisley de L’Île-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis.
Comme dans les autres établissements scolaires, les enseignants du collège Sisley ont été très choqués par les annonces de Blanquer.
Le ministre les envoie froidement au casse-pipe, ainsi que les élèves et leurs familles, avec un protocole sanitaire dérisoire et très partiellement respecté, faute de moyens humains et matériels. Depuis le début de l’épidémie, au moins trois parents sont décédés du Covid, et les enseignants ne veulent pas alourdir ce sinistre bilan. Mais pour le gouvernement, il faut « quoi qu’il en coûte » que les garderies du Medef restent ouvertes !
En plus de l’épidémie, cette rentrée de janvier s’est faite dans un collège provisoire en préfabriqué. Malgré l’annonce officielle de la fin des travaux, des ouvriers continuaient à travailler pendant les heures de cours, en particulier pour installer le portail du collège, ce qui n’est pas un détail. Le principal a vanté le mérite des entreprises du chantier, qui ont travaillé jusqu’à 22 heures, jour de l’An compris, un ouvrier ayant même perdu deux doigts dans un accident.
Les enseignants ont condamné cette exploitation, convaincus qu’il aurait été préférable que les entreprises embauchent et anticipent pour que les travaux soient réellement terminés début janvier. Pour dénoncer cette situation s’ajoutant au danger sanitaire et, même à l’absence de photocopieuse, la plupart des enseignants ont décidé d’exercer leur droit de retrait. La hiérarchie s’est alors révélée beaucoup plus rapide pour le refuser que pour faire achever les travaux du collège.
Refusant de travailler dans un chantier, les enseignants ont poursuivi la mobilisation, nécessaire pour contribuer à freiner la propagation du virus dans le collège et aussi pour permettre l’accélération des travaux. Ils refusent l’inacceptable venant d’un gouvernement qui se moque du travail et même de la vie du personnel, comme de la population. Et dans l’éducation, cette colère est visiblement contagieuse.